FAQ : « LES TEMPLIERS, OUAIS MAIS… »

(Ou notre association, vue par les sceptiques)

OUAIS MAIS, LES TEMPLIERS C’EST JUSTE UN CLUB DE MOTARDS QUI JOUENT AUX JUSTICIERS !

  • Ben non, cher sceptique. En fait, les Templiers c’est tout l’inverse ! D’abord, nous ne sommes par un club, mais une association. Et à but non lucratif en plus. Non seulement on intervient de façon gratuite et entièrement bénévole mais, en plus, on ne se finance que par les ventes de goodies sur notre stand dans les manifestations auxquelles on participe et par les contributions spontanées de nos donateurs. D’ailleurs si tu veux, n’hésite pas… En plus nous ne jouons pas aux justiciers et nous n’en sommes pas ! Nous n’entrons jamais en interaction avec le(s) harceleur(s). À moins qu’il(s) ne nous saute(nt) dessus ce qui n’est encore jamais arrivé… Étonnant, non ? Ou peut-être que c’est dû au fait que, justement, on utilise de façon intelligente ce côté impressionnant d’un groupe de bikers, avec cuirs, gilets et grosses motos. L’effet de masse, ça marche toujours. Relis Sun-Tsu : la ruse est parfois déterminante sur l’issue d’un conflit. Cela dit, en cas de nécessité, on ne reculera pas. Mais on essayera tout, avant, pour résoudre l’histoire en douceur. Notre priorité, c’est de défendre le « harcelé ». Le harceleur, c’est pas notre problème.
POC, President

OUAIS MAIS, LES TEMPLIERS, BEN S’ILS S’APPELLENT COMME ÇA, C’EST PARCE QUE C’EST UNE SECTE QUI JOUE AVEC LES CODES DES CHEVALIERS DU TEMPLE ET PIS DES FRANCS-MAÇONS !

  • Eh non, cher sceptique ! Encore loupé ! Chez nous, pas d’épée, pas de grandes chasubles blanches frappées d’une croix rouge, ni d’étranges cérémonies nocturnes à la lueur des chandeliers en psalmodiant des prières bizarres à Belzébuth. Nous ne sommes ni une secte, ni des allumés appartenant à une quelconque tendance d’obédience religieuse ou politique. Nous ne sommes qu’un groupe de femmes et d’hommes qui aimons la moto et la solidarité autant que nous détestons le harcèlement et les abus. Notre seule «croisade», c’est contre l’injustice, la toxicité des abuseurs et la détresse des enfants. Nos seules «armures» ce sont nos gilets et nos casques de moto n’ont pas grand-chose à voir avec des heaumes de chevaliers Templiers. Et tu peux chercher tant que tu veux : pas trace de compas dans notre logo.
POC, President

OUAIS MAIS SI VOUS ÊTES PAS UNE SECTE, POURQUOI AVOIR CHOISI DE S‘APPELER TEMPLIERS HEIN ? C’EST QUAND MÊME LOUCHE…

  • Détends-toi, cher sceptique, on t’explique… D’abord, ce n’est pas nous qui avons choisi le nom Templiers, ce sont les fondateurs. En fait, cette organisation existe depuis un peu plus de dix ans. Elle a été fondée au Danemark, sous le nom de Templars Against Child Abuse, ou TACA. Ce qui, en français, signifie littéralement «Templiers contre les abus fait aux enfants» . Et comme nous vivons dans un pays francophone, nous avons simplement traduit Templars en français, d’où Templiers. C’est pas plus compliqué que ça… Pourquoi cette appellation ? Parce que – et c’est bien notre seul rapport avec l’imagerie des chevaliers Templiers – l’ordre des Templiers a été crée en 1129 pour protéger les pélerins durant leur voyage vers Jérusalem. D’où le choix du nom par nos créateurs danois. Voilà, tu sais tout. Nous faisons ainsi partie d’une organisation internationale, qui a des antennes jusqu’au Canada, aux États-Unis ou… en Nouvelle Zélande. Imagine : si on avait été créés par les Néo-zélandais, on se serait peut-être appelé les Kiwis Against Child Abuse. Et tu aurais peut-être trouvé ça moins louche. Mais, en français, l’acronyme aurait eu une drôle d’allure, non ? Donc finalement, Templiers c’est pas si mal, si ?
BUBAR, Captain

OUAIS MAIS BON, HEUREUSEMENT QUE LES TEMPLIERS EXISTENT, SONT PLUS EFFICACES QUE LA JUSTICE ! (Si, si, on a vraiment eu un mail qui disait ça)

  • Eh non, cher, euh, … admirateur (pour le coup) : encore raté ! Nous ne sommes ni «meilleurs» ni «plus efficaces» que personne. Dans la lutte contre le harcèlement et les abus, tous les organismes sont bons. Et tous font de leur mieux. Nous ne sommes pas là pour nous substituer à qui que ce soit. Ni pour prendre la place de qui que ce soit. Il se trouve juste que nous sommes un maillon de plus dans la lutte contre les abuseurs et les harceleurs en tous genres. Nous sommes complémentaires à toutes les structures déjà en place. La seule différence, c’est que, puisque nous sommes une association privée, nous pouvons faire des trucs que la justice, ou la protection de l’enfance, ou l’école ne peuvent pas faire. Nous, nous pouvons être là 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an pour les enfants dont nous nous occupons. Chacun(e) de nos protégé(e)s a deux parrains/marraines à qui il/elle peut téléphoner, à toute heure du jour ou de la nuit, s’il/elle a un souci, fait un cauchemar ou a envie de parler. Tout ça gratuitement et de façon 100% bénévole. Nous ne recherchons ni le pouvoir ni un «contrôle», sous quelque forme que ce soit. Nous sommes là pour aider. Un point c’est tout.
LARGO, Vice President

Ouais mais des adultes qui viennent faire peur aux enfants c’est facile! Où est l’objectif pédagogique là-dedans, hein?

  • Pas si vite, cher sceptique. Là, tu prends un raccourci  un peu abrupt. Et, du coup, tu rates le réel objectif de notre action. Évidemment que nous «jouons» sur l’effet de groupe, sur l’impact visuel fort de la bande de motards. C’est le cœur même de notre démarche.

    Mais là où tu te trompes, c’est que notre but n’est pas de «faire peur» au harceleur, si celui-ci est un enfant. Parce qu’en toute honnêteté, nous, le harceleur ne nous intéresse pas! Nous ne sommes pas là pour faire son éducation – ça c’est le rôle de ses parents – ni la manière de se comporter avec les autres enfants – ça, c’est le rôle de sociabilisation de l’école.

    Nous, notre objectif c’est de montrer à la victime qu’elle n’est plus seule. Qu’en cas de coup dur, elle peut maintenant compter sur un groupe de copains costauds. Qui sont prêts à venir la protéger, l’assister, la défendre. Jusque-là, elle tremblait devant son harceleur parce qu’elle se sentait seule. Et faible. Mais ça, c’est fini!

    Et c’est très exactement là que se trouve l’objectif pédagogique. Ce n’est pas au harceleur qu’on veut apprendre quelque chose: c’est à la victime! À notre protégé(e). Le message, c’est: «tu n’as plus de raison de t’inquiéter, tu n’as plus besoin d’avoir peur, tu n’es plus seule(e). Et le but, une fois le calme revenu et la siutation normalisée, c’est que «notre» enfant retrouve la confiance en lui/elle, qu’il/elle avait perdue.

    Et si, au passage, notre présence peut inverser la spirale de la violence, si elle peut impressionner le harceleur (ou la harceleuse, si si, elles existent aussi!) pour qu’il/elle se sente mal à l’aise et commence à se dire que, tout bien réfléchi, il/elle n’a plus trop intérêt à embêter son ex-victime – ni aucun autre enfant plus faible d’ailleurs! –  alors tant mieux! Mais ce ne sera là qu’un «effet collatéral». Et en tout cas pas le premier but recherché.

    Mais au fait, puisqu’on est entre nous et que tu as lu tout ça, dis-moi: honnêtement, là, si tu as interprété notre action à l’envers, ce ne serait pas, peut-être, parce que toi aussi tu étais plutôt du côté de ceux qui avaient tendance à embêter les petits à la récré, hmmm?

BUBAR, Captain

OUAIS, MAIS LES TEMPLIERS VOUS FRIMEZ AVEC VOS RÉSULTATS, POURTANT ÇA MARCHE PAS TOUJOURS ! 

  • Tu as entièrement raison, cher détracteur : ça ne fonctionne pas toujours. Et c’est logique. Parce que de nombreux facteurs entrent en ligne de compte. L’âge de la victime, celui du harceleur ou de l’abuseur, le type de harcèlement ou d’abus, l’endroit où harcèlement ou abus ont lieu… Et, forcément, nous ne maîtrisons pas tout.

    Si le harcèlement a lieu dans un bus, par exemple, les Templiers peuvent intervenir directement et encadrer la victime pour la protéger. Mais si le harcèlement se passe à l’école, nous nous limitons à montrer notre présence à l’extérieur. Pas question d’intervenir dans le périmètre scolaire. Ça, c’est l’affaire de l’école et uniquement de l’école. Nous travaillons en partenariat, jamais en concurrence, c’est absolument essentiel. Nous ne sommes pas des justiciers : nous n’intervenons pas de manière sauvage et nous ne nous substituons à aucune instance existante dans son cadre fonctionnel. Ni à la loi d’ailleurs. Et si les abuseurs sont des adultes ou, pire, des membres de la famille, nous devons encore une fois adapter notre action aux circonstances. Et agir de la façon la plus adéquate et la plus ferme possible, dans le respect du cadre légal.

    En revanche, dans l’espace public, notre marge de manœuvre est totale. Nous pouvons escorter les enfants le long d’un trajet sur lequel ils se sentent menacés. En cas de besoin – et si c’est en lien avec le harcèlement ou les abus – nous pouvons aussi les accompagner chez leur avocat, chez leur médecin, etc. Dans les cas les plus graves, nous pouvons même assurer leur tranquillité en organisant une présence amicale aux abords de leur domicile.

    Et le plus important, c’est notre disponibilité, notre écoute et notre soutien. Si l’enfant le désire, il peut nous contacter quand il le souhaite – mais vraiment n’importe quand – et nous faire part de ses besoins. On va lui répondre par téléphone, chatter sur un groupe WhatsApp voire, s’il le faut, se rendre chez lui pour l’écouter, discuter, le rassurer, l’emmener faire une balade à moto, ou juste lui permettre de passer un moment sympa avec nous.

    Donc effectivement, une intervention des Templiers ne signifie pas automatiquement la fin instantanée et définitive des problèmes. Nous ne sommes pas des magiciens. Par contre une chose est sûre, ça signifie instantanément la fin de la solitude face au problème. À partir du moment où nous entrons en matière, la victime sait qu’elle peut compter sur nous, sur notre soutien et sur notre aide. Et ce, tant qu’elle en a envie. C’est déjà pas mal, tu ne trouves pas?

LARGO, Vice President